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| | Sur les oiseaux | |
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Nadya Admin
Nombre de messages : 14275 Age : 50 Localisation : Ardennes Date d'inscription : 27/12/2006
| Sujet: La mort des oiseaux - (François Coppée 1842-1908) 24.11.07 10:02 | |
| La mort des oiseaux - (François Coppée 1842-1908) Le soir, au coin du feu, j'ai pensé bien des fois, A la mort d'un oiseau, quelque part, dans les bois, Pendant les tristes jours de l'hiver monotone
Les pauvres nids déserts, les nids qu'on abandonne, Se balancent au vent sur le ciel gris de fer.
Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l'hiver !
Pourtant lorsque viendra le temps des violettes, Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes Dans le gazon d'avril où nous irons courir.
Est-ce que " les oiseaux se cachent pour mourir ? "
(Promenades et Intérieurs) | |
| | | Nadya Admin
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| Sujet: Sur les oiseaux 02.12.07 13:58 | |
| L’enfant et l’oiseau L’enfant ne voyait pas, l’oiseau était trop loin, Mais le doux gazouillis caressait son oreille. Lorsque, dans sa menotte, il lui offrit le grain, Il pressentit déjà les douceurs, les merveilles… En effet, doucement, par petits sauts fragiles, L’oiseau quitta sa cache et, timide mais confiant, Sûr de lui et de l’autre, par un instinct subtil, Se posa, caressant, sur la main de l’enfant. Un petit bec avide s’empara de l’offrande, Mais, déjà, l’aile douce palpitait en douceur, Le bel ami plumé, en quittant la main tendre, Laissa l’enfant muet, oppressé de bonheur. Piafs, mars 2004 | |
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| | | | Nadya Admin
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| Sujet: L' envol des mouettes 02.12.07 14:01 | |
| L' envol des mouettes Lorsque l'hiver arrive au centre des villes, je vois Tout un essaim de mouettes venir sous nos fenêtres, Tout près des cheminées, elles se chauffent sur les toits Rondes comme des ballons, elles doublent leur diamètre. | Oh ! Bel oiseau des mers, quand le printemps viendra, L'amour t'appellera pour danser sur les eaux... Sous tes ailes protectrices l'oisillon grandira Et s'envolera un jour au-dessus des roseaux. | Mouette, profite de tes vacances en la belle saison Toi qui survole les mers et ignore les frontières, Bercée au creux des vagues, rassasiée de poissons, | Mon corps est bien trop lourd et je n'sais pas voler ! Alors je t'accompagne en fermant les paupières, Emmène-moi sur tes ailes jusqu'aux îles ensablées... | (Jean-Claude Brinette)_________________ | |
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| Sujet: Les mouettes - (Jules Lemaître 1853-1914) 02.12.07 14:03 | |
| Les mouettes - (Jules Lemaître 1853-1914) Par les couchants sereins et calmes, les mouettes Vont mêlant sur la mer leur vol entrecroisé, Tels des gris souvenirs pleines de douceurs secrètes Voltigeant dans un coeur souffrant, mais apaisé. | L'une, dans les clartés rouges et violettes, D'un coucher de soleil, fend le ciel embrasé, Une autre comme un trait, plonge dans les eaux muettes Ou se suspend au flot lentement balancé. | Nul oiseau vagabond n'a de plus longues ailes De plus libres destins, ni d'amours plus fidèles Pour le pays des flots noirs, cuivrés, bleus ou verts | Et j'aime leurs ébats, car les mouettes grises Que berce la marée et qu'enivrent les brises Sont les grands papillons qui butinent les mers. |
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| Sujet: Petite Alouette (André Theuriet 1833-1907) 02.12.07 14:03 | |
| Petite Alouette(André Theuriet 1833-1907) Le jour commence à peine à blanchir les collines, Dans la plaine qui dort encore, Au long des prés bordés de sureau et d'épines, Le soleil aux traits d'or N'a pas encore changé la brume en perles fines. | Et déjà, secouant dans les sillons de blé Tes ailes engourdies, Alouette, tu pars, le gosier tout gonflé De jeunes mélodies, Et tu vas saluer le jour renouvelé. | Dans l'air te balançant, tu montes et tu chantes, Et tu montes toujours. Le soleil luit, les eaux frissonnent blanchissantes ; Il semble qu'aux alentours Ton chant ajoute encor(e) des clartés plus puissantes. | Plus haut, toujours plus haut, dans le bleu calme et pur, Tu fuis allègre et libre, Tu n'es plus pour mes yeux déjà qu'un point obscur, Mais toujours ta voix vibre ; On dirait la chanson lointaine de l'azur... | O charme aérien !... Alouette, alouette, Est-ce du souffle heureux Qui remue en Avril les fleurs de violettes Ou du rythme amoureux Des mondes étoilés, que ta musique est faite ? | Tout s'éveille à ta voix : le rude laboureur Qui pousse sa charrue, Le vieux berger courbé qui traverse rêveur La grande friche nue, Se sentent rajeunis et retrouvent du coeur. | Sur tes ailes tu prends les larmes de la terre A chaque aube du jour, Et des hauteurs du ciel par un joyeux mystère, Tu nous rends en retour Des perles de gaieté pleuvant dans ta lumière. | (La chanson des bois) | |
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| Sujet: Fidèles hirondelles- (Sully Prudhomme) 02.12.07 14:04 | |
| Fidèles hirondelles- (Sully Prudhomme) 1. Toi qui peux monter solitaire Au ciel, sans gravir les sommets, Et dans les vallons de la terre Descendre et planer dans l'air,
2. Toi qui, sans te pencher au fleuve Où nous ne puisons qu'à genoux Peux aller boire, avant qu'il ne pleuve Au nuage trop haut pour nous ;
| | 3. Toi qui pars au déclin des roses Et reviens au nid printanier, Fidèle aux deux meilleures choses : L'indépendance et le foyer. | | 4. Comme toi, mon âme s'élève Et tout à coup rase le sol Elle suit avec l'aile du rêve Les beaux méandres de ton vol. 5.S'il lui faut aussi des voyages, Il lui faut son nid chaque jour, Elle a tes deux besoins sauvages : Vivre libre dans l'intense amour. | (Stances : la vie intérieure) | |
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| Sujet: L'albatros - (Charles Baudelaire) 02.12.07 14:06 | |
| L'albatros - (Charles Baudelaire) Souvent pour s'amuser, les hommes d'équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. | A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons, traîner à côté d'eux. | Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui naguère si beau, qu'il est comique et laid ! L'un agace son bec avec un brûle-gueule, L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait ! | Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. | (Les fleurs du mal) | |
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| Sujet: La nichée sous le portail - (Victor Hugo) 02.12.07 14:07 | |
| La nichée sous le portail - (Victor Hugo) 1. Si tu entres dans l'église Va, mais regarde doucement Sous la vieille voûte grise Ce petit nid innocent. | 2. Aux grands temples où l'on prie Le martinet, frais et pur, Suspend la maçonnerie Qui contient le plus d'azur. | 3. La couvée est dans la mousse Du portail qui s'attendrit ; Elle sent sa chaleur douce Des ailes de Jésus-Christ. | 4. L'église où l'ombre flamboie, Vibre, émue à ces doux bruits ; Les oiseaux sont pleins de joie, La pierre est pleine de nuit. | 5. Les saints, graves personnages, Sous les porches palpitants Aiment ces doux voisinages Du baiser et du printemps | 6. Les vierges et les prophètes Se penchent dans l'âpre tour Sur ces ruches d'oiseaux faites Pour le divin miel : amour | 7. L'oiseau se perche sur l'ange ; L'apôtre rit sous l'arceau, - Bonjour saint ! dit la mésange Le saint dit " Bonjour, oiseau " | 8. Les cathédrales sont belles Et hautes sous le ciel bleu ; Mais le nid des hirondelles Est l'édifice de Dieu | (Les contemplations) | |
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| Sujet: Le rossignol - (Alphonse Lamartine) 02.12.07 14:08 | |
| Le rossignol - (Alphonse Lamartine) 1.Quant ta voix, céleste prélude Aux silences des belles nuits, Barde ailé de ma solitude Tu ne sais pas que je te suis ! 2. Même si l'astre des nuits se penche Aux bords des monts pour t'écouter, Tu te caches de branche en branche, Comme si tu voulais l'imiter.
| | 3. Ah ! ta voix touchante ou sublime Est trop pure pour ce bas milieu Cette musique qui t'anime Est un instinct qui monte à Dieu, 4. Tes gazouillements, ton murmure, Sont un mélange harmonieux Des plus doux bruits de la nature Du plus beau chant des cieux.
| | 5. Tu prends les sons que tu recueilles Dans les cris que répète l'écho, Dans les frémissements des feuilles, Dans les gazouillements des flots,
6. Dans les feuilles où tremblent des larmes, Ces fraîches haleines des bois, O nature ! elles ont trop de charmes Pour n'avoir pas aussi ta voix.
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| 7. Dans les chuchotements et plaintes Qui sortent la nuit des rameaux, Dans les voix des vagues éteintes Sur le sable ou dans les roseaux ! | |
8. Alors, cette voix mystérieuse Va charmer les oreilles des anges, Quand leurs soupirs dans la nuit pieuse Monte vers Dieu comme une louange
9. Elle est la voix d'une nature Qui n'est qu'amour et pureté Un brûlant et divin murmure : L'hymne flottant des nuits d'été. |
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| Sujet: Le portrait d'un oiseau -(Jacques Prévert 1903-1976) 02.12.07 14:09 | |
| Le portrait d'un oiseau -(Jacques Prévert 1903-1976) Peindre d'abord une cage avec une porte ouverte, Peindre ensuite quelque chose de joli, de simple et de beau, Placer ensuite la toile contre un arbre ou dans un jardin. | Se cacher derrière l'arbre, silencieusement sans bouger... Parfois l'oiseau arrive vite, ou bien des années après, Ne pas se décourager : attendre. | Si l'oiseau arrive, attendre que l'oiseau pénètre dans sa cage, fermer alors tout doucement la porte avec le pinceau, Puis effacer un à un tous les barreaux... Peindre ensuite le vert feuillage, la fraîcheur du vent, la poussière du soleil,le bruit des bêtes, de l'herbe dans la chaleur de l'été. | Si l'oiseau chante c'est bon signe, vous pouvez alors signer le tableau en arrachant tout doucement une des plumes de l'oiseau et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau. | (Paroles - Lettres à Elsa Henriquez) | |
| | | Nadya Admin
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| Sujet: De fines hirondelles 02.12.07 14:13 | |
| De fines hirondelles
De fine hirondelles animent l'air du soir, créant en trajectoires d'étranges arabesques, souvent rayent de l'aile le liquide miroir, en profitent pour boire, et reprennent leur fresque. Pierre, mars 2004 | |
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| Sujet: En carlingue de plumes 02.12.07 14:14 | |
| En carlingue de plumes
Le cormoran file au ras de l'eau, droit comme un bombardier, corps et tête alignés en carlingue de plume, ses ailes en propulseur godillent dans l'air glacé. Son plan de vol est déposé au Bureau des Volatiles, Son GPS est indexé, il aura sa cible pile, Il a fait le plein de carburant, A fond vole le cormoran. Pierre, mars 2004 | |
| | | Nadya Admin
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| Sujet: Re: Sur les oiseaux 02.12.07 14:16 | |
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L'oiseau de proie
Dans les sombres couloirs de la réalité un oiseau de proie se pointe à l'horizon il déploie ses ailes et projette sur l'Amour son ombre malfaisante et haineuse
arrive sur un cheval blanc un prince inventé croit-on des contes Mille et une nuits de sa baguette magique il le foudroie
se dessinent dans le ciel deux silhouettes tendrement enlacées chevauchant un cheval blanc ils retournent dans l'Olympe le Prince ramène au bercail sa Princesse qu'on voulait lui ravir
bien des combats se sont engagés sous cette voûte céleste chaque fois il est un Prince vainqueur toujours il demeure
l'oiseau de malheur souvent revient faut fermer la porte derrière soi se retourner s'assurer qu'il ne s'est pas faufilé afin que l'amour ne soit pas souillé par les flétrissures d'un oiseau de proie
Pier de Lune
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| Sujet: Les oiseaux 02.12.07 14:16 | |
| Les oiseaux
Montez, montez, oiseaux, à la fange rebelles, Du poids fatal les seuls vainqueurs ! A vous le jour sans ombre et l'air, à vous les ailes Qui font planer les yeux aussi haut que les coeurs ! Des plus parfaits vivants qu'ait formés la nature, Lequel plus aisément plane sur les forêts, Voit mieux se dérouler leurs vagues de verdure, Suit mieux des quatre vents la céleste aventure, Et regarde sans peur le soleil d'aussi près ? Lequel sur la falaise a risqué sa demeure Si haut qu'il vît sous lui les bâtiments bercés ? Lequel peut fuir la nuit en accompagnant l'heure, Si prompt qu'à l'occident les roseaux qu'il effleure, Qnand il touche au levant, ne sont pas redressés ? Fuyez, fuyez, oiseaux, à la fange rebelles, Du poids fatal les seuls vainqueurs ! A vous le jour, à vous l'espace ! à vous les ailes Qui promènent les yeux aussi loin que les coeurs ! Vous donnez en jouant des frissons aux charmilles ; Vos chantres sont des bois le délice et l'honneur ; Vous êtes, au printemps, bénis dans les familles : Vous y prenez le pain sur les lèvres des filles ; Car vous venez du ciel et vous portez bonheur. Les pâles exilés, quand vos bandes lointaines Se perdent dans l'azur comme les jours heureux, Sentent moins l'aiguillon de leurs superbes haines ; Et les durs criminels chargés de justes chaînes Peuvent encore aimer, quand vous chantez pour eux. Chantez, chantez, oiseaux, à la fange rebelles, Du poids fatal les seuls vainqueurs ! A vous la liberté, le ciel ! à vous les ailes Qui font vibrer les voix aussi haut que les coeurs ! | |
| | | Nadya Admin
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| Sujet: Un oiseau chante 02.12.07 14:17 | |
| Un oiseau chante Un oiseau chante ne sais où C'est je crois ton âme qui veille Parmi tous les soldats d'un sou Et l'oiseau charme mon oreille Écoute il chante tendrement Je ne sais pas sur quelle branche Et partout il va me charmant Nuit et jour semaine et dimanche Mais que dire de cet oiseau Que dire des métamorphoses De l'âme en chant dans l'arbrisseau Du cœur en ciel du ciel en roses L'oiseau des soldats c'est l'amour Et mon amour c'est une fille La rose est moins parfaite et pour Moi seul l'oiseau bleu s'égosille Oiseau bleu comme le cœur bleu De mon amour au cœur céleste Ton chant si doux répète-le À la mitrailleuse funeste Qui chaque à l'horizon et puis Sont-ce les astres que l'on sème Ainsi vont les jours et les nuits Amour bleu comme est le cœur même Guillaume Apollinaire (1880 - 1918) | |
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